mardi 25 septembre 2007

Le dépannage du tee pee électrique

Petit coucou de coquinou mon renard


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C'était il y a bien longtemps, en 1970 exactement, je travaillais comme électricien chez mon patron Léo, un bon vivant et farceur dans l'âme. Le travail était moins stressant que maintenant et tout se déroulait dans une bonne ambiance dans ces métiers du bâtiment.
Depuis peu j'avais mon permis en poche et mon patron me lâchait dans la nature tout seul au volant de "l'estafette blanche".

Un matin au petit déjeuner, oui Moâ j'arrivais à l'heure à l'atelier , ou alors c'était lui qui était en retard, il me dit :
- Il faut que tu aille dépanner le Tipi d'Annette, gàri*
- Comment ça un Tipi, un Tipi indien ?
- Pourquoi, tu as déjà vu des Tipi provençaux ?
- Heu non, mais un Tipi en panne jamais.
- Allez , vaï*, couillon au moins tu sera moins bête après, tu me raconteras. Et traine pas trop què, pistachier*

Annette était un peu exentrique ça je le savais sa mère aussi d'ailleurs, mais bon un Tipi ! Dans ces années là il ne fallait s'étonner de rien. Il y avait une tribu babacool d'ailleurs qui avait un camp à Salernes dont le chef s'appelait "Cheval Debout", vrai, cela paraissait régulièrement sur nos journaux car ce "Cheval Debout" n'avait pas d'atomes crochus avec le Maire de cette localité. Ce pauvre maire venait juste d'arriver à faire partir un faux camp de Touaregs, mais ça c'est une autre histoire . Non, mais ! des touaregs sous les pins, avec des chameaux en plus

Donc Anette + Tipi, pourquoi pas. Tipi + électricité , heuu!
Tchilin, tchilin* je me rends donc chez sa mère afin qu'elle m'indique l'endroit où sa fille avait planté son Tipi, c'était à cent mètres de la maison, pas folle l'Annette, Tipi oui, mais wc et douche pas loin.
Mazette c'était un vrai Tipi, un vrai de vrai, c'est grand ces machins. Je pense que c'était un vrai importé , il était magnifique, déco et tout et tout.
- Smac, smac , bonjour annette qu'est ce qu'il t'arrive
- Depuis le milieu de la nuit il n'y a plus d'électricité dans mon Tipi
-Tu as le courant la dedans ? et il vient d'où
- bé oui , on est pas des sauvages, le câble vient de chez ma mère.

Je me suis dis c'est bon c'est une biquette qui a dû bouffer le câble , il y avait des biquettes partout, babacool = biquette = fromage de chèvre. J'en vois une avec les poils tout hérissés, c'est pas vrai je rigole. Donc je suis la gaine et là , pas de surprise le câble était intact, pourtant j'étais prêt à dégainer , "elles sont cons tes chèvres". Après sondage du départ cela ne pouvait venir que de l'intérieur de cette casba en toile.
Je rentre dans le Tipi, et alors là , surprise, tout le pourtour était occupé par de grandes banquettes recouvertes de fourrures plus ou moins synthétiques, avec des poils de bêtes et d'autres poils connus, et sur ces banquettes, des corps humains tout mélangé, gonzesses , mecs et même des hybrides, qoâ, vous voulez un dessin, un vrai puzzle.
1970, cela vous dit quelque chose, bon, Woodstock aussi, et bien j'avais devant mes yeux une bactérie de Woodstock en gestation, prête à proliférer.
Canettes pêle mêle, fumée omniprésente, odeur indéfinissable. Bof, je vais faire le blazé; me dis je. Sans faire attention aux centaines de kilos de chair je lui demande :
- il aboutit où ce câble ?
- là dessous, sous la banquette près du frigo?
Ben oui, boivent pas tiède les hippies sans lit. Il y avait un moulon* de multiprises dans les fourrures morpions compris, de quoi foutre le feu mille fois. Guitares, amplis etc......
- mais patrick c'est la lampe qui ne fonctionne pas
- où la lampe ?
- la haut à coté de la boule
Malgré le brouillard épais et persistant je voyais une boule à facettes et un projecteur tournant à gélatine , tout en haut du Tipi.
- oh annette comment t'as fait pour quiller ça la haut, putain c'est haut ?
- on l'a mise en montant les perches banane !
- ah, et comment je fais pour monter la haut ?
- t'as pas d'échelle ?
- si ensuquée de la lune, mais double si haute non, et simple je l'appuie où, sur les murs ! pfeuuu !
- ah ouais ...et si on te tient l'échelle à tous
- avec qui, tes zombies d'en bas, t'es fadade ou quoi? tu veux pas que je te mette un paratonnerre à connerie aussi ,parce qu'ici elles tombent drues il me semble !
- attends encore un peu ils dorment, après tu verras ils sont forts.
- forts ? fort de graisse et de bière oui, tas d'avachis, végétariens, là je pense au haschish.
- viens on va boire un thé chez ma mère, on va bien trouver un moyen.
Et oui annette était anglaise mais qui parlait le franglais avec l'accent de provence, si ça existe !
Ouf de l'air pur, j'avais peur qu'elle me fasse boire une mixture quelconque au ginsens où autres bizarreries poivrées, ce coup la , elle me l'avait déjà fait.
Quatre thé au citron normaux plus tard j'étais survolté, et puis bon le temps passait, mais à l'époque le téléphone était rare et les portables fonctionnaient encore au silex, belle époque tout de même. On était pas emmerdé tout le temps.

Bref, retour dans le Tipi des bras cassés , quelques uns et unes étaient vaguement réveillés , mais sans doute en plein rêves éveillés. J'étais téméraire en ce temps là, mais pas rassuré pour la suite.

- putain , anette t'as pas un truc fort pour les réveiller tes zoizeaux de nuit.
- bien tu sais on a plutôt des trucs qui endormen, des trucs cool
- tu vas voir je vais leur balancer le jus où je pense ils vont se bouger le cul!
- cool patrick, je te vois bien énnervé, positive un max , prends-le du bon coté (je vous évite les blagues à deux sous grivoises , à souhait)
- Cool, cool, cool, évidemment avec l'herbe et autre subtances que vous prenez, tout est cool, oh ça fait deux heures que je suis ici, juste pour une ampoule de merde perchée en galère dans une tente de mes couilles , hoooo annette je crise là. ! et mon patron il va dire quoi ?
- et alors prends ton temps, krishna nous enseigne la patience
- et la fornication aussi ! non la j'invente
- je te préviens je vais poser l'échelle contre la toile , te plaint pas après !
- ah non !
- alors réveilles un de tes singes et fait le monter au poteau !
- ils sont si fatigués de la nuit
- je vais le secouer ou les griller comme des porcs , oui!
Manifestement la fumée et les thés ne faisaient pas bon mélange, le pire c'est que je m'en appercevais presque.
- allez viens dehors tu vas te calmer, à ce stade là on va se fumer une clop tranquille tous les deux et ça ira mieux
J'ai pas percuté, je devais avoir pris déjà une bonne dose dedans, clop, clop, pourquoi pas .
- ça vas pas tu as l'air tout drôle, je préfèrais quand tu étais énervé
- beuuuuuh, c'est bizarre on dirait que je plane sur le dos d'une libellule qui a des hoquets.
- viens sous la terrasse , près de la maison , je vais te mettre un linge mouillé sur la tête
- oui anette , mais une serviette avec des fleurs oranges alors !
Me voila allongé sous la terrasse au frais avec une espèce de turban humide autour de la tête qui devait avoir triplé de volume. malgré la tête qui flottait vaguement, me voila parti en train de lutiner Annette qui était fort appétissante. Qoâ, vous n'avez jamais été jeune en 70 ?
Bref l'affaire était bien engagée , lorsque j'apperçois la R16 Renault bleu flashi de mon patron arriver.
- oh, petit couillon c'est Léopold qui te parles
Mauvaise limonade, quand il disait son vrai prénom , c'était pas bon.
- tu joues au fakir lubrique maintenant, pendant les heures de travail, t'as fini au moins.
- heuuu, presque, j'attends de l'aide
- en ce moment je vois que tu es bien aidé, tu te démemerdes pas mal , t'as pas choisi une vilaine, debout et qu'on en finisse, c'est où feignasse.
Gniii, gniii, quelques explications plus loin on arrive au Tipi
- c'est quoi ce "chose" ?
- rien patron , juste un Tipi, il y en a beaucoup dans la région
- pfeuuuuuuuuuuu ! ce qu'il ne faut pas entendre! oh t'as fumé quoi ?
Anette restait muette, les colère à Léopold étaient connues dans tout le village (vrai)
Bref;

J'ai oublié de vous dire que l'été mon patron marchait tout le temps avec des tongues infâmes, alors que moi en short j'étais obligé de mettre de gros souliers en cuir (dans le batiment il ya toujours de méchantes choses qui trainent, rester sur les barreaux d'une échelle pendant deux par exemple avec des semelles fines c'est une torture) avec de fortes chaussettes, vous voyez la dégaine lorsque j'allais boire un coup au bar pleines d'estivantes, Casséééé !!!
Et crac le Monsieur se pique le pied juste en entrant dans le Tipi, mais non pas sur une seringue , hola on était en 70 , mais juste période herbes de chanvre.
C'était tout bêtement une épine de cade sèche, ces couillons faisait brûler du cade pour que la fumée les purifie.
Il venait donc de s'imaginer le pire, en plus c'était un sanguin le Monsieur, je vous dis pas le cri, même le grand manitou aurait perdu toutes ses plumes. Les indiens d'occasions aussi. Pardon eux ils perdaient les poils.
- lopettes , tas d'enculés de merde, c'est une porcherie ici, "vaou garça fué qui dedin per tout désinfecta, dgens et besti" -je vais foutre le feu la dedans pour tout désinfecter, gens et bêtes- et où elle est cette panne ?
- la haut, j'attendais que les gens , pardon lopettes, se réveillent pour qu'ils me tiennent l'échelle à coulisses
- vouai, vouai ! en attendant c'était pas l'échelle que tu avais dans les mains. Tu vas voir un coup de tronçonneuse et je vais te la raccourcir moi, la perche. Si je ne vais pas à l'ampoule ............(là, jupi t'es nul)
- non dit annette d'un coup, on se la changera nous même.
- c'est pas beau çà, trois heures que mon couillon de biche (c'est moi) branle rien , et il faut plus rien toucher en plus ! non mais !
- allez zou , arrives toi, tu viendra finir ce dépannage ce soir après tes heures de travail, et gratis.
- pas de problème patron, je vais y arrivé tout seul, j'en suis sûr.
- je l'aiderais dit anette
- j'y compte dit Léopold

Heureuse époque, patron compréhensif, pas de DRH, no problemo, ainsi se passait la vie dans nos petits villages


Plus tard dans l'atelier au retour , Léopold me dit : il faut toujours satisfaire la clientèle, mais , apprès avoir encaissée la facture.
Pas folle la guêpe

Je m'excuse de vous avoir obligé à lire ce tissu de bêtises.



*gàri : pitchoun , petit garçon affectueusement , mais cela veut dire rat en réalité
* vaï : allez, allons y
*tchilin, tchilin : doucement , doucettement
*moulon : un gros tas , beaucoup, un moulon de sable, amoulonner , faire un tas

Suite et fin du Tipi électrique.

.......quelques uns et unes étaient vaguement réveillés , mais sans doute en plein rêves éveillés. J'étais téméraire en ce temps là, mais pas rassuré pour la suite.
- putain , anette t'as pas un truc fort pour les réveiller tes zoizeaux de nuit.
- bien tu sais on a plutôt des trucs qui endormen, des trucs cool
- tu vas voir je vais leur balancer le jus où je pense ils vont se bouger le cul!
- cool patrick, je te vois bien énnervé, positive un max , prends-le du bon coté (je vous évite les blagues à deux sous grivoises , à souhait)
- Cool, cool, cool, évidemment avec l'herbe et autre subtances que vous prenez, tout est cool, oh ça fait deux heures que je suis ici, juste pour une ampoule de merde perchée en galère dans une tente de mes couilles , hoooo annette je crise là. ! et mon patron il va dire quoi ?
- et alors prends ton temps, krishna nous enseigne la patience
- et la fornication aussi ! non la j'invente
- je te préviens je vais poser l'échelle contre la toile , te plaint pas après !
- ah non !
- alors réveilles un de tes singes et fait le monter au poteau !
- ils sont si fatigués de la nuit
- je vais le secouer ou les griller comme des porcs , oui!
Manifestement la fumée et les thés ne faisaient pas bon mélange, le pire c'est que je m'en appercevais presque.
- allez viens dehors tu vas te calmer, à ce stade là on va se fumer une clop tranquille tous les deux et ça ira mieux
J'ai pas percuté, je devais avoir pris déjà une bonne dose dedans, clop, clop, pourquoi pas .
- ça vas pas tu as l'air tout drôle, je préfèrais quand tu étais énervé
- beuuuuuh, c'est bizarre on dirait que je plane sur le dos d'une libellule qui a des hoquets.
- viens sous la terrasse , près de la maison , je vais te mettre un linge mouillé sur la tête
- oui anette , mais une serviette avec des fleurs oranges alors !
Me voila allongé sous la terrasse au frais avec une espèce de turban humide autour de la tête qui devait avoir triplé de volume. malgré la tête qui flottait vaguement, me voila parti en train de lutiner Annette qui était fort appétissante. Qoâ, vous n'avez jamais été jeune en 70 ?
Bref l'affaire était bien engagée , lorsque j'apperçois la R16 Renault bleu flashi de mon patron arriver.
- oh, petit couillon c'est Léopold qui te parles
Mauvaise limonade, quand il disait son vrai prénom , c'était pas bon.
- tu joues au fakir lubrique maintenant, pendant les heures de travail, t'as fini au moins.
- heuuu, presque, j'attends de l'aide
- en ce moment je vois que tu es bien aidé, tu te démemerdes pas mal , t'as pas choisi une vilaine, debout et qu'on en finisse, c'est où feignasse.
Gniii, gniii, quelques explications plus loin on arrive au Tipi
- c'est quoi ce "chose" ?
- rien patron , juste un Tipi, il y en a beaucoup dans la région
- pfeuuuuuuuuuuu ! ce qu'il ne faut pas entendre! oh t'as fumé quoi ?
Anette restait muette, les colère à Léopold étaient connues dans tout le village (vrai)
Bref;

J'ai oublié de vous dire que l'été mon patron marchait tout le temps avec des tongues infâmes, alors que moi en short j'étais obligé de mettre de gros souliers en cuir (dans le batiment il ya toujours de méchantes choses qui trainent, rester sur les barreaux d'une échelle pendant deux par exemple avec des semelles fines c'est une torture) avec de fortes chaussettes, vous voyez la dégaine lorsque j'allais boire un coup au bar pleines d'estivantes, Casséééé !!!
Et crac le Monsieur se pique le pied juste en entrant dans le Tipi, mais non pas sur une seringue , hola on était en 70 , mais juste période herbes de chanvre.
C'était tout bêtement une épine de cade sèche, ces couillons faisait brûler du cade pour que la fumée les purifie.
Il venait donc de s'imaginer le pire, en plus c'était un sanguin le Monsieur, je vous dis pas le cri, même le grand manitou aurait perdu toutes ses plumes. Les indiens d'occasions aussi. Pardon eux ils perdaient les poils.
- lopettes , tas d'enculés de merde, c'est une porcherie ici, "vaou garça fué qui dedin per tout désinfecta, dgens et besti" -je vais foutre le feu la dedans pour tout désinfecter, gens et bêtes- et où elle est cette panne ?
- la haut, j'attendais que les gens , pardon lopettes, se réveillent pour qu'ils me tiennent l'échelle à coulisses
- vouai, vouai ! en attendant c'était pas l'échelle que tu avais dans les mains. Tu vas voir un coup de tronçonneuse et je vais te la raccourcir moi, la perche. Si je ne vais pas à l'ampoule ............(là, jupi t'es nul)
- non dit annette d'un coup, on se la changera nous même.
- c'est pas beau çà, trois heures que mon couillon de biche (c'est moi) branle rien , et il faut plus rien toucher en plus ! non mais !
- allez zou , arrives toi, tu viendra finir ce dépannage ce soir après tes heures de travail, et gratis.
- pas de problème patron, je vais y arrivé tout seul, j'en suis sûr.
- je l'aiderais dit anette
- j'y compte dit Léopold

Heureuse époque, patron compréhensif, pas de DRH, no problemo, ainsi se passait la vie dans nos petits villages


Plus tard dans l'atelier au retour , Léopold me dit : il faut toujours satisfaire la clientèle, mais , après avoir encaissée la facture.
Pas folle la guêpe

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